On peut voir une telle image quelque part en Chine: des fourrés d’arbres avec une douzaine de gouttes d’un liquide quelconque sur chacun d’eux, des tubes avec des aiguilles plantées dans le bois à travers l’écorce.
Qu’est-ce que c’est et pourquoi? Vous ne devinerez jamais.
Les sachets ne contiennent pas une potion médi cinale, mais un poison conçu pour activer le mécanisme d’autoprotection de l’arbre et créer ainsi le bois le plus cher.
Le kinam, ou « kyara » comme on l’appelle en Asie, est une espèce extrêmement rare de bois d’agar qui est utilisée dans l’industrie des parfums et des encens en raison de son arôme complexe et très fort.
Il est intéressant de noter que le cœur de l’arbre est inodore, mais que dans certaines conditions, l’arbre produit une huile foncée qui crée l’odeur précieuse du bois d’agar. Et c’est là que la « thérapie intraveineuse » vient à la rescousse.
Depuis des centaines d’années, on sait que le bois d’agar ne produit de l’huile d’agar qu’en réponse à un certain type de stress. Ce n’est que récemment que l’on a identifié le « phialophora parasitica », un type de moisissure.
À un moment donné, les scientifiques ont également appris qu’il était possible d’infester artificiellement les arbres d’agar avec ce parasite pour stimuler la production de la précieuse résine.
Il existe désormais des plantations de bois d’agar dans toute l’Asie, de l’Indonésie au Myanmar en passant par le Vietnam.
Bien que l’agar de plantation ne soit pas aussi cher que l’agar sau vage, qui peut avoir des centaines d’années. Il e st toujours considéré comme l’un des ingrédients de parfumerie les plus chers.