Les « freaks » étaient presque forcés par le conditionnement social à utiliser leur mal et à en tirer de l’argent. C’est le cas de l’Allemand Susi.
« Icht hyose » vient étymologiquement de la langue grecque et se traduit par « poisson ». Mais la plupart des « expositions humaines » souf frant de cette ma ladie de la peau ont souvent utilisé l’épi thète désignant un alligator ou un éléphant dans leur direction.
La peau de Susie Corje était particulièrement rugueuse et craquelée. Le nom « peau d’éléphant » semblait donc plus approprié et illustratif.
Susie est née vers 1909 sous le nom de Charlotte, soit dans le quartier ouest de Berlin, soit à Vienne, en Autriche. Dans sa petite en fance, Susie a commencé à développer l’icht yose de manière agres sive.
Sa peau s’est rapidement épaissie, est devenue grise et s’est fissurée au point d’être visuellement élépha ntesque. En raison de la gravité de son état, Susie a enduré des douleurs physiques quotidiennes.
Les bactéries pénétraient dans les larges fissures qui se formaient dans la peau lors des mouvements les plus imperceptibles.
Parfois, une fille ne pouvait même pas cligner des yeux sans risquer des fissures mo rtelles. En plus de la douleur physique, Susie n’a pas é té épargnée par la douleur émotionnelle/morale.
La jeune fille a é té l’objet de moqueries et d’isolement de la part de ses pairs. Pendant les chaudes journées d’été, alors que les autres petits s’ébattaient dans l’eau. Susie se frottait de la glace sur les mains pour tenter de rafraîchir sa peau.
Les parents de Susie, soucieux d’améliorer la qualité de vie de leur fille et de prévenir les risques d’infe ction, la savonnaient quotidiennement avec beaucoup d’huile et de crème hydr atante.
Jusqu’à la fin de sa vie, Susie utilisera toutes sortes de médicaments et de techniques pour préserver la qualité de sa peau et sa santé générale.